L’Institut Oncolille regroupe au sein d’un unique bâtiment : des activités de recherche interdisciplinaires sur le cancer avec des laboratoires de niveau L1,L2,L3, des plateaux tertiaires ainsi qu’un centre de conférence en ERP.
Ce projet réunit des équipes de chercheurs en biologie, physique, chimie, mathématiques, bio-informatique, économie, technologies pour la santé et les sciences humaines et sociales.Ses activités dans le domaine de la recherche en cancérologie font de ce centre de recherche un élément déterminant pour la lutte contre le cancer à l’aura internationale. Elle permet de mettre en œuvre une recherche pluridisciplinaire sur les trois plans : biologique, technologique et médical, offrant une fonctionnalité cruciale afin de permettre des interactions quotidiennes entre biologistes, chimistes, physiciens et médecins au sein d’un seul et même institut. L’implantation du projet au cœur de l’hôpital participe pleinement à cette volonté d’interactions entre chercheurs et cliniciens. Le projet se situe au cœur de « l’îlot recherche » dans le campus hospitalo-universitaire de Lille, à proximité immédiate de l’hôpital Claude Huriez, classé patrimoine remarquable du XXe siècle. C’est un site contraint à la fois par son nivellement, sa superficie et les nuisances de son environnement proche.
L’institut a été pensé de manière compacte, préservant un maximum d’espaces verts et tenant compte de l’urbanité de la rue. Cette compacité est au service d’une économie d’échelle, d’une logique de rationalisation des coûts de construction et d’une efficience énergétique et environnementale permettant d’atteindre le niveau E3C1. Le projet a été conçu de manière à respecter également des démarches vertueuses comme la démarche HQE afin de limiter l’impact environnemental du bâtiment, tout en garantissant des conditions de vie saines et confortables pour les utilisateurs et la démarche de certification WELL, qui établit les principaux critères à prendre en considération pour améliorer le bien-être des salariés.
La volumétrie est composée d’un socle en briques rouges accueillant le centre de congrès et le reste de l’ERP (salle de yoga, salles de réunions, cafétéria…), sur lequel sont disposés deux volumes en briques claires juxtaposés abritant : au sud les bureaux et au nord les laboratoires. Ceux-ci sont couronnés par un attique intégrant l’étage technique.
Les éléments du socle sont unifiés par un auvent en béton protégeant les visiteurs des intempéries et les accompagnant jusqu’à l’entrée, où ils sont guidés par une ligne de poteaux en briques vrillées travaillant une sensation d’intérieur extérieur. Cet auvent finit de séparer la géométrie du bâti, signalant sa partie publique en rdc, de sa partie tertiaire aux étages.
La brique identité de notre région, habille subtilement le bâtiment. Elle a été choisie moulée main afin de présenter des aspérités et des variations, l’assemblage en joints beurrés de même ton accentuant le jeu et la mouvance de la matière et rendant ainsi toute sa contemporanéité à la brique. Aux étages, les briques des trumeaux sont disposées deux par deux créant une ombre, à l’échelle des bandeaux vitrés. Sur les parvis et dans le hall, les poteaux sont définis par la succession de légers décalages en rotation de leurs briques afin de former une vrille.
Le projet se décompose alors en quatre entités programmatiques : Le socle, l’agora, les plateaux et la technique :

• Le socle, d’un registre minéral, rappelle l’historique du site par une brique rouge devenant moucharabieh devant la terrasse de la cafétéria, mouvante, colonisant les poteaux par leur ellipse d’ADN sur le parvis les entrées.

Lorsque l’on rentre dans le hall se glissant jusqu’au point central, on découvre l’atrium, et son garde-corps en béton elliptique. De finition brut on découvre un quadrillage de poutres béton tramées où repose 4 quarts d’ellipses en bétons pré-coulés sur le chantier déposés par grutage. La forme de la trémie elliptique offre une circulation fluide entre les laboratoires et les bureaux, et forme à tous les niveaux le cœur de vie de l’institut où l’on se rencontre.

• L’agora est l’espace centrale de l’équipement public, il rassemble et offre des espaces de détentes et de discussions, il est couronné par l’atrium qui apporte lumière et vie au cœur du projet, les transparences et les seconds jours offrant des vues sur le reste de la parcelle paysagée et la terrasse de la cafétéria ombragée.
• Les plateaux aux niveaux R+1, R+2 et R+3 agencent les unités de bureaux et les unités de laboratoires. L’intention de cette organisation est de favoriser une proximité forte, un lien direct entre laboratoires et bureaux tout en leur apportant la confidentialité et les espaces d’interactions nécessaires à la sérendipité. Les laboratoires et les bureaux sont largement vitrés sur la végétation environnante ainsi que sur les couloirs intérieurs afin d’y apporter un confort optimal tant en termes de fonctionnement que d’usage au quotidien. La trame structurelle et la trame de façade permettent une évolutivité dans le cloisonnement / décloisonnement de ces espaces.

Le projet intègre également en seconde phase, la réhabilitation du bâtiment « Plate-forme cancer » qui fait face au nouveau bâtiment créé. Ici, les espaces ont été restructurés et repensés afin de faire évoluer leurs laboratoires en L3. Les travaux, réalisés en site occupé avec la présence d’une animalerie dans le niveau inférieur, ont nécessité une méthodologie de démolition / reconstruction adéquate prenant en compte à la fois un calendrier de recherches en cours complexe ainsi que le bien-être animal.

Spécificité :

Laboratoires L1 – L2 & L3 – réhabilitation en site occupé avec présence d’une animalerie nécessitant une méthodologie de démolition adéquate